Au sujet de la vente des Rafale à l'Inde, BFMTV rappelle que celle ci aurait également l'avantage de doper le chiffre d'affaires français en matière d'exportations d'armes. Selon le rapport 2012 que vient de rendre public Jean-Yves Le Drian, la France a signé pour 6,5 milliards d'euros en 2011 de prises de commande d'armement, malgré une conjoncture défavorable. En 2010, le montant était de 5,8 milliards. Loin en tout cas des 8 milliards de 2009.
Avec 165 000 emplois, l'industrie d'arment française maintient sa 4eme place mondiale avec 8,5% de part de marché à l'export loin derrière les Etats-Unis (44%), la Russie (14%) et le Royaume Uni (11%) mais devant Israël (5%), l'Italie (3,6%) et l'Allemagne (3,9%).
L'ambassadeur de l'Inde à Paris estime que "la mère de toutes les affaires" devrait être conclu d'ici 3 à 4 mois.
D'un point de vue production, les 18 premiers Rafale décolleront de Mérignac et les 108 autres devraient prendre leur envol du site HAL de Bangalore. 64 à 74 appareils supplémentaires seraient à l'étude.
LCA Tejas lors de son premier vol au départ de Bangalore en 2001.
Contrairement aux Emirats, le Brésil affiche clairement que l'acquisition possible de 36 Rafale n'est pas un sujet "tabou". Pour 4 milliards d'euros, reste toutefois à se montrer plus compétitif que le Super Hornet de Boeing et le Gripen de Saab ...
F-5 ou A-4, il y a tant de choses à faire ... ou devrais-je dire ... à remplacer ...
Visiblement, David CAMERON, premier ministre britannique, ne partage pas le même point de vue que le ministre de la défense français, Jean Yves le DRIAN. En effet, en visite au Moyen Orient, David CAMERON n'a pas hésité une seconde à mettre en avant "le droit à l'autodéfense", en vantant, en autre, les performances de l'Eurofighter.
A ce niveau de compétitions commerciales, tous les prétextes sont bons pour faire avancer les projets. Sans pour autant "sur-vendre", au risque de faire passer les conditions commerciales comme "non compétitives et irréalisables" telles qu'en 2011, il semblerait néanmoins logique de ne pas s'effacer totalement sous couvert de "laisser libre" la réflexion à un eventuel acheteur, un acheteur clairement qualifié qui plus est.
Modernisation des Mirage 2000, des Jaguar, sélection du Rafale lors de la compétition MMRCA, l'Inde confirme une volonté significative de modernisation en choisissant désormais l'Airbus 330 MRTT comme prochain ravitailleur en vol de sa flotte d'avions de combat. Testé l'an passé avec des Su-30MKI et des Jaguar, l'A-330 s'impose comme seul appareil permettant simultanément le ravitaillement en vol, le transport de marchandises et de passagers.
Rappelons que l'A-330 MRTT permet de déployer 4 avions de combat, 50 personnes et 12 tonnes de fret sur une distance de 5200 km (le pays mesurant globalement à lui seul 3500 x 2500 km).
Ajoutons à cela une commande de 10 Boeing C-17, dont le premier exemplaire sera livré courant 2013.
Cela ne semble pas d'actualité, néanmoins les Mig-29K indiens poursuivent leurs essais sur le Vikramaditya (une vingtaine de commandés). Rappelons que le Rafale est donné compatible avec les portes-avions équipés de tremplins depuis quelques mois. Assisterons-nous bientôt à de véritables essais ? ... Wait and see ...
Les industriels français sont au Qatar pour mettre en avant leurs produits. Rafale et NH-90 sont aux avants postes pour un potentiel de 20 milliards d'euros de contrats. Rappelons que 12 Mirage 2000-5 EDA seront à remplacer d'ici quelques années. Mis en oeuvre en 2011 lors des opérations en Lybie, ces appareils ont été livrés en 1997.
"Les Qataris n'ont pas besoin de remplacer leur Mirage 2000-5 tout de suite" ... "l'émir a donné sa parole à la France de remplacer les Mirage 2000-5 quand ce sera le moment par des Rafale" aux dires du gouvernement français.
Lors d'un entretien accordé au magazine "Le parisien", Jean Yves Le Drian revient sur sa visite le week end dernier aux Emirats :
Avez-vous évoqué les négociations gelées avec les Emirats pour l’achat de 60 Rafale à Dassault?
"Je pense que chacun doit rester dans son rôle. Les relations d’Etat à Etat doivent rester des relations d’Etat à Etat, c’est-à-dire un partenariat stratégique et technologique. Le rôle d’un membre du gouvernement, c’est d’établir les conditions de la confiance. Les industriels, eux, doivent jouer leur rôle et proposer l’offre la plus performante. Mais il ne faut pas mélanger les genres."
Rafale, c’est quand même un mot que vous avez prononcé au cours de votre visite?
"Non. Un ministre de la Défense s’adresse à des partenaires, pas à des clients. Il n’arrive pas avec un catalogue sous le bras. Je pense que, si la France n’a jamais vendu de Rafale, c’est qu’on a peut-être confondu les rôles. Je ne les confondrai pas."
Vos interlocuteurs émiratiens ne vous ont pas non plus parlé du Rafale?
"Non. Pourquoi? Parce que ce dossier empoisonnait nos rapports. Il y a eu un effilochage de notre relation depuis dix-huit mois. Les EAU, qui effectuaient 70% de leurs dépenses militaires en France, ont fait passer ce pourcentage à 10%. Mon objectif était de rétablir la confiance. Je ne suis pas allé aux Emirats pour les Rafale. Les Rafale attendront. Cette discussion viendra ultérieurement…"
Alors que l'A-330 MRTT est en phase de négociations finales face à l'Ilyushin Il-78, il semble que le premier port d'attache des Rafales soit déjà programmé à Ambala, au nord de l'état du Punjab.
Le démonstrateur Gripen F c'est posé le 03 octobre à Emmen (Suisse) pour une série d'évaluations. Distancé significativement par le Typhoon et le Rafale lors des études initiales, cet appareil sera présenté dans les prochains jours aux Commissions de politique de sécurité, ainsi qu'au public lors des démonstrations Axalp la semaine prochaine.