Progressivement, le Rafale passe du stade "PRACTICE", puis "LIVE" et enfin "HOT" ... Quelques dates :
Photo © Alan Cordina
Les Rafale M2 et M3 embarquent sur le Charles de Gaulle pour épauler le dispositif "Enduring Freedom". Les appareils assurent la défense de la flotte et le contrôle du trafic aérien afghan. Au standard F1, ceux-ci emportent 2 Magic II, ainsi que des réservoirs pendulaires largables.
F-14 et F-18 sont affrontés lors de DACT (Dissymilar Air Combat Training).
Accompagnés par la suite des M3, M4, M5, M6, M7 et M8, les appareils rentrent à Landivisiau en juillet 2002 après 7 mois d'opération.
© Marine Nationale - Source : http://www.ffaa.net/aircraft/rafale/rafale_fr.htm
Les 8 Rafale M "F1" reprennent du service, ponctués d'exercices associés au Mirage 2000-9 des Emirats (Northwind'04), Sea Harrier indiens ou appareils de l'USS George Washington.
F-15 saoudiens et Tornado F3 sont croisés lors de l'exercice Red Shark.
© Marine Nationale - Source : http://www.ffaa.net/aircraft/rafale/rafale_fr.htm
Missions de sûreté et ravitaillements en vol sont effectués sur des durées de 4 à 6 heures. En parallèle, la campagne CdG 06 valide l'emport du SCALP-EG au point central, ainsi que l'ASMP-A et l'Exocet. A noter que même le MICA-EM est testé aux extrémités de voilure (habituellement la place d'un MICA-IR).
Exercice franco-saoudiens en mars, rencontres avec les Sea Harrier du Viraat indien et 2000-9 Emiratis sont également au menu. Des touch and go sont effectués sur l'USS Ronald Reagan.
Enfin, 640 sorties sont réalisés lors de patrouilles au dessus de l'Afghanistan en mai.
© Marine Nationale
... les premiers tirs de GBU-12 ont lieu avec guidage laser réalisé par des Super Etendard (28 mars, en soutien à des troupes néerlandaises).
Le Rafale standard F2 omnirôle fait donc cette année son entrée officielle sur un théâtre d’opérations extérieures, et prend l'avantage sur les standards F1.
Ci contre : Ravitaillement en vol d'un Rafale F2 par un Rafale au standard F1
Des Rafale F2 se posent pour la première fois sur un porte avions US, leurs nouvelles centrales inertielles permettant la manoeuvre (avec GPS), contrairement au standard F1.
Le 20 avril 2008, l'AASM est employé pour la première fois. Basé à Kandahar, un Rafale tire 2 AASM de 250 kg en soutien à des forces canadiennes.
Le tir a lieu à 10 km de distance sur un objectif situé à 200m des troupes alliés au sol.
L'AASM a théoriquement un taux de fiabilité de 96%, alors que celui de la bombe guidée GBU 12 est de 72%. En clair, une GBU-12 larguée sur quatre n'atteindrait pas son objectif.
Source - © Armée de l'Air
Extrait de "Rafale en Afghanistan" © aux éditions Vario. Premier tir AASM en opération : dimanche 20 avril 2008.
"Levé 6h30 ... J'arrive en zone ops, j'y ai mes marques maintenant.
Aujourd'hui je vole avec un armement nouveau, qui entraîne une nouvelle procédure de tiret surtout de nouvelles règles d'engagement ... Mon objectif premier est d'être certain de ne pas tirer sur des innocents ... l'aspect absolument nouveau de cette bombe (GPS / INS seulement) avec laquelle on ne vise pas parce qu'elle se dirige elle même sur les coordonnées qu'on lui a donné ...
Ma seconde priorité est de délivrer l'armement rapidement et précisément si on me le demande. Cela impose le positionnement précis de l'avion au point de tir dans un temps restreint pendant lequel il faudra faire les vérifications systèmes et lever les verrous des règles d'engagement en dialoguant avec le contrôleur au sol ...
L'enchainement des pages systèmes sur mes visualisations doit être orchestré pour gagner un maximum de temps ... Je révise mes actions en privilégiant l'utilisation des 34 boutons multiplexés à ma disposition sur le mini manche et l'énorme manette des gaz ...
"Retaskés" (nouvelle mission confiée après une mission initialement prévue), nous rejoigons notre zone ...
Puis soudain, le centre de commandement nous appelle sur "Garde" (fréquence de "veille"), nous demande de passer sur "Green" (en communication cryptée) et nous annonce que nous sommes retaskés sur un accrochage "TIC" (Troop In Combat) ... Le contrôleur avancé nous informe rapidement de la situation : ils ont été pris à parti par des Talibans. Les alliés ont riposté et ont forcé les insurgés à se réfugier dans un "compound" (maison) ...
Le Mirage 2000D d'accompagnement comprend très vite qu'il ne lui sera pas possible de tirer sont armement laser en étant certain du point visé.
L'AASM étant guidé via GPS, nous sommes en mesure de tirer au bon endroit ...
Le contrôleur nous annonce que ses coordonnées ont une excellente précision. Je lui répond "In Hot" (prêt à tirer). Je lui demande ainsi de m'autoriser au tir. Il m'annonce "stand by - stand by" pour dégager la zone. Trois minutes plus tard, il m'annonce "Clear Hot", c'est sa façon de me dire que je suis autorisé à tirer ...
L'avion s'incline légèrement au "glong" des 300 kg éjectés sous l'avion. "Out hot, impact in few seconds". J'ouvre par la gauche pour me placersur un arc de cercle, la wheel autour du target et surveiller l'impact de la bambe ...
Je lui demande : "confirm B-D-A" (Battle Damage Assesment). Après de longues secondes, il me répond "good shot, stand by for more" ! ...
La bombe a impacté à 10 mètres du point visé ... C'est le premier tir d'un AASM sur un théatre d'opération.
Cette fois, ce sont 10 Rafale M "F3" qui partent en direction de l'Afghanistan ... Evènement significatif, le pod RECO-NG est mis en oeuvre pour la première fois, de même que les configurations lourdes avec bidons de 2000 litres et l'emport de 6 bombes. La configuration "super nounou" est également exploitée pour la première fois.
Seul manque encore le pod Damocles. 240 missions sont réalisées, souvent à 1000 km du porte avions.
Munitions tirées durant Harmattan :
Rafale Marine :
Rafale Air :
45% des sorties ont nécessité le pod Reco-NG.
10% des missions assurées en configuration "nounou".
Les Rafale ont supporté environ 50 % de l'effort de bombardement, le reste ayant été assuré par les Mirage 2000, F-1 et Super Etendard.
Sur ces 10 dernières années, la Marine admet 156 GBU tirées par les Rafale, ainsi que 86 AASM !
Ci-contre, convoyage vers l'Afghanistan. © Armée de l'Air
Le 11 janvier 2013, à la demande des autorités maliennes et de l’ONU, la France a lancé une opération militaire en appui des forces armées maliennes baptisée Serval. Elle a pour but de mettre un coup d’arrêt brutal à l’avancée des groupes djihadistes vers le Sud du Mali et d’assurer la sécurité des 5000 ressortissants français dans le pays.
13 janvier 2013 : Quatre Rafale de Saint-Dizier, frappent le sol malien. Ils détruisent des camps d'entraînement et des dépôts logistiques des groupes islamistes.
Concernant la mission des Rafale :
"Le dispositif comprenait trois Rafale biplaces (avec un seul pilote à bord), et un monoplace. On ne s'explique pas ce choix de cellules. L'armement comprenait des GBU-49 (guidage GPS et laser) associées à des pods Damoclès et des AASM. Trois des Rafale ont largué la totalité de leur armement, soit six engins chacun. Le quatrième Rafale a conservé ses AASM, une munition réputée plus coûteuse.
On ignore si les Mirage 2000 de N'Djamena sont entrés en action. A eux seuls, les trois Rafale qui ont largué emportaient plus de munitions que les Mirage de N'Djamena réunis (18 coups)."
Source (ci-dessus, les Rafale au départ de St Dizier et à leur arrivée à N'Djamena)
© Armée de l'Air
L'opération Serval représente 13000 heures de vol, 7500 sorties et 300 bombes délivrées.
Lancée le 1er août, 2014, Barkhane est une opération conduite par les armées françaises. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso.
L’opération Barkhane regroupe 3000 militaires, une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d’avions de transport.
Les 5 et 6 décembre 2013, les aviateurs du détachement de Rafale et C135, positionné à N’Djaména, ont rapidement été mis en alerte après l’annonce par le président de la République du lancement de l’opération Sangaris.
Cette mise en alerte a notamment été répercutée vers le personnel du renseignement, qui a sélectionné cartes et données de la zone pour les mettre à disposition des pilotes, et vers les équipages des Rafale et C135 (avion ravitailleur en kérosène) qui ont pu appréhender l’environnement : cartes, terrains de déroutement, quantités de pétrole nécessaire, rayons d’action, codifications, menaces sol-air, moyens de récupération en cas d’éjection... De la même façon, les mécaniciens ont préparé les avions en configurations diverses, comme le Rafale le permet : armements (bombes guidées laser) ou appareils de reconnaissance (Pod de reconnaissance nouvelle génération).
Photo © Armée de l'Air
© Armée de l'Air
Vol au dessus de Bagdad ...
Photo ci-contre : ADC "Jean Luc"
Prise avec un Nikon D4
12800 ISO - 1/20ème
Ouverture 2.8
Fin 2016, depuis le 19 septembre 2014 :
En septembre 2017 :
...