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Incliné à 34° (19° sur le Typhoon) pour permettre au pilote une meilleure endurance face aux facteurs de charges, ce siège permet une éjection à vitesse et altitude nulles (zéro-zéro).
Il pèse 90 kg et fonctionne jusqu'à 20000 m d'altitude pour une personne équipée pesant entre 63 et 106 kg.
Vitesse d'éjection : 15m/s
La limitation de vitesse est prévue pour 625 kts, soit 1125 km/h.
A ce jour, Martin Baker revendique 7400 pilotes éjectés, dont 368 français et 3 pilotes de Rafale.
Le Mk-16 sert également de base pour le F-35, le Typhoon, le T-6 et le T-38.
En procédant à l'alignement de 2 symboles situés à la base du HUD, le pilote est en mesure de régler parfaitement la hauteur du siège (second symbole spécifique propre au réglage en "mode appontage").
La maintenance de tous les sièges de l’armée de l’air est répartie entre la SEM MB et l’AIA d’Ambérieu, organisme du service industriel de l’aéronautique (SIAé), rattaché à l’armée de l’air depuis le 1er janvier 2008.
Les quelque 3 000 pièces composant le siège éjectable sont assemblées sur place par les techniciens. La ligne pyrotechnique, quant à elle, est fabriquée à Poitiers par la société Dassault, sous la responsabilité de SEM MB. « Ce dispositif pyrotechnique à onde de choc permet une unicité de commande spécifique au siège MK16. En effet, lorsque le pilote tire la poignée d’éjection, il déclenche l’ensemble du processus d’éjection : mise en oeuvre du rappel de harnais, initiation de la cartouche du canon d’éjection, fragilisation de la verrière et mise en oeuvre du système inter-sièges pour les avions biplaces ».
Un peut d'histoire :
Dans les murs de la société d’exploitation des matériels Martin-Baker, en région parisienne, une histoire circule autour de la naissance des premiers sièges éjectables.
Lors de sa création en 1929, l’entreprise britannique se consacrait exclusivement à la fabrication d’avions. L’origine de son nom provient des deux associés : Sir James Martin, inventeur et ingénieur aéronautique, et le capitaine Valentine Baker, instructeur et pilote d’essais. La société a conçu et développé quatre modèles d’avions lors de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, le peu de succès et les difficultés rencontrés à l’époque ont été fatals aux prototypes ainsi développés. Les prototypes MB1, MB2, MB3 et MB5 ne virent jamais le jour comme appareil de série.
C’est à la mort accidentelle du capitaine Baker, survenue lors d’un vol d’essais, que Sir Martin décide de se consacrer au développement d’un système de sauvetage pour les navigants. L’entreprise mit au point un siège éjectable qui fut testé pour la première fois, le 24 juillet 1946, sur un Gloster Meteor.
Aujourd’hui encore, les sièges des aéronefs de combat fonctionnent selon les mêmes principes de base. L’évolution des techniques a permis d’agrandir le domaine d’utilisation, avec des vitesses bien plus élevées. Il devient même possible de s’éjecter au niveau du sol tout en minimisant les dommages corporels.
Source : Air Actualité n°638.
Les sièges SEMMB ont sauvé la vie de 698 pilotes depuis le début de leur production en 1961, a précisé la filiale de Safran et Martin-Baker Aircraft. SEMMB a produit 5.700 sièges, dont 250 pour le Rafale, 1.470 pour le Mirage 2000, 47 pour le Super Etendard, et 220 pour l'Alphajet, l'avion d'entrainement des pilotes des armées.