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(Highly Agile Modular Munition Extended Range)
L’AASM est constitué d’un kit de guidage et d’un kit d’augmentation de portée, permettant de transformer des corps de bombe standard en armements guidés de précision. Son propulseur lui confère une portée supérieure à 50 km, lui permettant d’être tiré à distance de sécurité. Autonome après le largage, il peut être mis en œuvre à basse altitude et franchir des reliefs, ou offrir un fort dépointage par rapport à l’avion tireur.
Modulaire, l’AASM s’adapte à différents corps de bombe (125, 250, 500 et 1000 kg) et dispose de plusieurs kits de guidage en fonction des missions : INS/GPS (SBU-38), INS/GPS/Infrarouge (SBU-54) et INS/GPS/Laser (SBU-64). La version à imageur infrarouge permet de s’affranchir des erreurs de coordonnées par un recalage terminal avant l’impact. La version laser permet de frapper des cibles à forte mobilité, en permettant de recaler sa trajectoire tout seul, ce qui constitue une première dans ce type de munition.
Actuellement, l’arme standard d’utilisation courante est l’AASM en version SBU-38 à guidage hybride inertiel recalé par GPS. Il existe aussi la version SBU-54, qui combine le guidage inertiel (INS) (*) avec le recalage GPS et la détection terminale par imageur infrarouge (IIR), et enfin la version SBU-64 qui associe INS/GPS au guidage laser en phase terminale, ceci afin de pouvoir frapper des cibles mobiles ou plus fugaces.
Le mode d’attaque final très particulier de l’AASM permet d’employer cette munition dans des conditions parfaitement impossibles aux bombes guidées laser traditionnelles, puisque l’AASM aborde sa cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de quasi 90°, c’est-à-dire à la verticale, ce qui lui permet d’atteindre, par exemple, un char protégé derrière un merlon de sable ou une restanque en béton, voire un objectif dans une ruelle ou une tranchée.
(*) Kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres.
Pour faire encore mieux sur le registre de la précision, Sagem a mis au point et valide actuellement les versions de l’AASM qui s’affranchissent des erreurs de coordonnées de la cible, soit la SBU-54 complétée par un mode imagerie infrarouge capable de reconnaître une cible fixe préalablement enregistrée dans sa mémoire interne et la SBU-64 utilisant un mode de ralliement terminal sur tache laser lui permettant de détruire des cibles mobiles au sol (un essai à démontré l’efficacité de cette version face à une cible évoluant à 80 km/h) avec une très grande précision, évaluée ce coup-ci à moins d’un mètre !
L’AASM-250 est opérationnel dans les forces aériennes françaises en Afghanistan et « combat proven » sur Rafale depuis 2008. L’AASM-125 a été testé avec succès en février 2009 sur Mirage 2000. L’AASM-1000 est en développement, de même que de nouvelles fonctionnalités : airburst, liaison de données, etc.
Grâce à sa souplesse d’emploi, sa maniabilité et sa capacité de frappe verticale, l’AASM couvre l’ensemble des missions aériennes offensives : attaque dans la profondeur, appui au sol (CAS) y compris en environnement urbain, missions spécialisées de type SEAD ou anti-navires, etc. Programmé sur coordonnées, re-programmable en vol, l’AASM permet à un même avion de traiter plusieurs cibles différentes simultanément (jusqu’à 6 dans le cas du Rafale).
L’AASM est également commercialisé par MBDA dans le cadre de son offre globale d’armement visant à répondre aux besoins des forces aériennes à l’international.
- Déc. 2012 : tir de qualification AASM laser sur cible mobile
- Juil. 2012 : tir de qualification AASM Laser
- Oct. 2011 : mise en service AASM Infrarouge
- Mai 2011 : tir sur cible mobile AASM Laser
- Déc. 2010 : tir de nuit AASM IR
- Juil. 2010 : premier tir AASM Laser
- Fév. 2010 : commande de 3400 AASM
- Fév. 2009 : premier tir AASM de 125 kg
- Juil. 2008 : qualification AASM IR
- Le 22 octobre 2007 eu lieu un tir à 40.000 ft et plus de 60 km de portée.
- Juin 2007 : tir en salve de 2 AASM sur le même objectif.
La fusée de proximité peut se régler en fonction des dommages souhaités. Exemple : petit retard (10 ms par exemple) pour pénétrer le sol de 2 mètres avant d'exploser et réduire ainsi les dommages collatéraux possibles, ou "INST" (instantané). (Source "Rafale en Afghanistan")
Durée de vie estimée à 24 ans (source Assemblée nationale).
A fin 2012 : 2348 kits commandés pour 575 millions d'euros estimés (environ 200 exemplaires livrés par an).
Janvier 2017 : 1700 AASM livrés à l'Armée de l'Air et la Marine.
2017 : préparation en vue de l'arrivée de l'AASM ARC (Agile Release Capabilities). Le domaine de tir est élargi. Par exemple, lorsque le Rafale est en "wheel" (il tourne autour de l'objectif), il doit actuellement quitter sa trajectoire pour se repositionner face à sa cible. Avec l'AASM ARC, il sera possible de faire feu par le travers, mais aussi en très basse altitude et haute vitesse, en suivi de terrain et en virage.
Si l'Armée de l'Air peut disposer de 2 SCALP sous voilure, la Marine ne valide qu'un emport au point central du fuselage, "bring back capability" oblige. En effet, l'emport de missiles aux points 2 de voilure, créerait une configuration asymétrique au moment de l'appontage en cas de tir d'un unique missile.
Dans la revue Air Zone n°12 publiée en 1996 on y voit néanmoins le M01 prêt à être catapulté avec 2 Apache sous voilure au point 1, accompagnés de 2 bidons de 1250 litres au point 2 et d'un bidon de 2000 litres sous fuselage (cf. ci-contre).
- Moteur Microturbo TR 60-30 (ci-contre)
- Les éjecteurs des pylônes d'emport sont dimensionnés pour permettre le larguage en légère ressource (facteur de charge positif). Par ailleurs, l'allumage des moteurs TR 60-30 se fait avant le tir. Enfin, le pilote opère généralement un dégagement pour éviter tout risque de collision (le missile évoluant sensiblement à la même vitesse).
- 15 missiles furent tirés en Lybie courant 2011. La première utilisation sera faite le 23 mars 2011 lors d'un raid mené par des Rafale Air et Marine, ainsi que des Mirage 2000D. 7 missiles seront tirés ce soir là sur la base d'Al Jufra (photos ci-dessous)
Pod DAMOCLES :
Missions et Fonctions du pod DAMOCLES :
Air-Sol :
Reconnaissance :
Prévu pour le Standard F3-R, un Pod de Désignation Laser Nouvelle Génération devrait voir le jour d'ici 2018 : résolution infra-rouge portée à 640x520, caméra jour supplémentaire, performances améliorées en géolocalisation. Coût du développement : 119 millions d'euros.
Les Mirage 2000D et Rafale F3-R bénéficieront de ce nouveau système. Ce nouveau pod aura une résolution qui sera doublée à 1280×1024 pixels grâce à une technique de micro-analyse.
Vidéo d'explications ici.
Masse : 120 kg
Effort de recul < 2 700 daN
Cadence de tir 2 500 coups par minute (21 obus tirés et 1 kg d’explosif délivré en 0,5 s)
Modes de tir rafales limitées (0,5 s ou 1 s) ou libres
Munition 30 x 150 mm dotée d'une amorce de sécurité 1A-1W
Vitesse initiale des obus : 1 025 m/s
Alimentation électrique 28 V - 5 A - continu
Dimensions (L x l x h) 2 400 x 290 x 240 mm
Température de fonctionnement - 54 °C/+ 74 °C
D'un point de vue fonctionnement : un premier barillet prévu pour 7 obus séparent ceux-ci des maillons qui les relient et les transmettent à un autre barillet pour le tir avec récupération des gaz.
Focus : Campagne de tir sur cible tractée.
4 types de munitions :
OX : Obus d'exercice
OXTC : Obus d'exercice traçant
OEI : Obus explosif incendiaire
OSPEI : Obus semi-perforant explosif incendiaire
Hausse à 2.5° sous l'horizon pour des tirs air-sol à 3500 m (source "Rafale en Afghanistan - Edition Vario)
En 0.5 seconde, 6 kg d'obus explosifs filent à plus de 1000 km/h vers leur cible, soit 21 obus.
http://www.defense.gouv.fr/air/mediatheque/carnet-de-vol/les-campagnes-de-tir-air-sol
Raytheon a mis en avant le système sans fil Wipak (Wireless Paveway Avionics Kit) qui assure la liaison entre le boîtier de contrôle de la bombe et le système d’armes de l’avion. Il améliore ainsi la transmission des informations de ciblage et permet « d’exploiter tous les avantages d’une arme guidée par GPS » selon Harry Schulte, vice-président des systèmes de missiles Raytheon.
Techniquement, le WiPAK se compose d’un petit émetteur sans fil situé dans le cockpit de l’avion et couplé avec l’interface du pilote, ainsi qu’un petit récepteur relié à la bombe Paveway. De plus, le WiPAK permet d’utiliser la nouvelle série de bombes Paveway II à bord d’avions autrefois incapables d’opérer des armes « intelligentes », notamment sur des avions de contre-insurrection.
Munition légère à dommages collatéraux réduits.
- Poids : 50 kg
- Munition propulsée par moteur fusée
- Longueur : 1.80 m
- Diamètre : 0.18 m
- Système de guidage :
L'éjecteur "tribombes AT-730" est développé par la société Rafaut. Il est en mesure de supporter et éjecter 3 munitions de 250 kg, ou 2 munitions de 500 kg. Ce "pylône" est constitué d'une structure principale utilisant le concept de cadres usinés dans la masse, assemblés par des revêtements comportant des portes d'accès aux équipements tels que le TG-480 qui assure la fonction d'éjection des charges (par pistons télescopiques à énergie pneumatique qui confèrent aux munitions une séparation à 5m/s).
http://www.guerrelec.asso.fr/archives/lettre47.pdf
http://www.rafaut.fr/wp/portfolio-items/at730/
En cours de développement en vue du Standard F3R du Rafale.
Fiche TALIOS (2.09 Mo)
Air-to-Ground
• Compatible with laser guided weapons, INS/GPS guided missiles and imagery-guided weapons
• Attacks in autonomous or cooperative mode, using integrated laser spot tracker and laser marker
• Long range damage assessment capability
• Target recognition capability
• Positive identification in complex environment
• 3D localization
• Integrated navigation FLIR
• Real-time data-link transmission
Reconnaissance
• Medium range day/night small targets reconnaissance
Air-to-Air
• Day/night visual airborne target identification
En juillet 2016, le pod Thalios effectue sont premier vol sous Rafale F3-R. Ce vol d’essai a permis de recueillir des images réalisées par la voie « jour » et de tester les performances de pointage et de télémétrie.
Le 1er vol du pod Talios a été réalisé sous l’avion banc d’essai Mirage 2000 en avril 2016. Les essais de mise au point et de mesure de performances se poursuivront tout au long de l’année 2017. Ils conduiront à la qualification du matériel d’une part, et à la qualification du standard F3R du Rafale prévu pour mi 2018.
La Loi de Programmation Militaire prévoit la commande de 45 pods pour l’armée de l’Air et la Marine, dont 20 ont déjà été commandés à Thales par la DGA. Les livraisons des matériels de série interviendront à partir de 2018.
Mardi 14 mars 2017, le Rafale a réalisé les premiers tirs de bombes Mk-82 sur le champ de tir de Captieux (Gironde).
La Mark 82 (Mk-82) est une bombe dite d'emploi général (à souffle et à fragmentation), non guidée et à faible traînée, d'une masse de 500 livres (227 kg) dont 89 kg d'explosifs. Elle fait partie de la série américaine Mark 80, développée dans les années 1950.
L'écart circulaire estimé de la Mk-82 est de 30 m.