Voilà qui n'ira pas dans le sens d'une vente prochaine de Rafale aux Emirats arabes unis, 25 F-16E/F supplémentaires viennent d'être signés par la firme Lockheed Martin, portant ainsi à 105 le nombre de F-16 "Desert Falcon" bientôt mis en oeuvre par Abou Dhabi.
Rappelons que le F-16E/F est la version la plus moderne du Viper :
Selon Air & Cosmos, le Danemark étudierait une alternative au F-35A américain. Saab, avec son Gripen NG ; Boeing, avec le Super Hornet ; et Eurofighter, avec le Typhoon sont de la partie.
Néanmoins, il semble que Dassault étudie l'intérêt de participer, ou pas, à cette nouvelle compétition. En effet, l'avioneur souhaite avant toute chose obtenir plus d'informations pour être certain que compétition il y aura, et que ce prochain appel d'offre ne sera pas pipé en faveur du F-35, avec en particulier, des attentes nécessaires sur la furtivité (périmètre non maîtrisé par le Gripen, le Super Hornet, le Typhoon et le Rafale).
Pour Copenhague, l'intention est de remplacer ses F-16AM/BM modernisés, dont une grosse quarantaine sont encore en service sous les couleurs de la force aérienne locale. L'achat d'un nouvel avion de combat pourrait s'inscrire dans le cadre de la programmation budgétaire 2013-2017.
Selon Air & Cosmos, une trentaine de missions d'évaluation menées l'été dernier auraient permis de conclure à la supériorité du Rafale vis à vis de ses concurrents : le F-15E et le F/A-18E/F.
A noter également, l'exercice Gulf Falcon se déroulera du 16 février au 07 mars prochain.
Le GIFAS semble relayer l'information indiquant que les négociations auraient reprise entre les Emirats et la France pour la vente de 60 Rafale ...
Outre le fait que les négociations prennent plus de temps que prévu compte tenu des compensations exigées par cette vente (à hauteur de 50% des engagements), la négociation porterait également sur l'acquisition de 63 appareils en option. Le contrat passerait d'une valeur de 12 à 18 milliards de dollars selon la presse indienne.
Nombreuses sources estiment que la complexité du dossier reportera la signature en fin du premier semestre 2013 ...
Nul doute que Brésil, Emirats, Malaysie et plus dernièrement Canada, doivent en attendre les résultats pour alimenter leur réflexion.
Lors de sa visite à Dubaï, la France a relancé le Rafale à Abu Dhabi en vue d'une vente de 60 avions de combat. François Hollande et le président des Emirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, ont évoqué le Rafale lors de leurs discussions.
Aux dires de François Hollande : "Nous pensons que c'est un très bon avion, je n'ose pas dire que l'expérience l'a démontré, mais c'est pourtant le cas, aussi bien en Libye que même sur le théâtre malien" ... "Nous pensons que c'est une technologie exceptionnelle, nous l'avons dit à nos amis émiriens. Ils ne le contestent pas d'ailleurs. Après, c'est une question de "prix", a-t-il précisé".
Voilà qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour Dassault :
"Le Canada étudie actuellement des alternatives concurrentes à celle de l'avion F-35 de Lockheed Martin, auprès duquel il a commandé 65 appareils en 2010. Le pays pourrait ne pas confirmer cette commande en raison d'un coût plus important que prévu ...
... Boeing, EADS et Saab auraient également reçu une demande d'information de la part du Canada"
"Qu'est-ce qui cloche dans la proposition française ? Les coûts de maintenance et le coût de l'heure de vol du biréacteur tricolore jugés trop élevés font l'objet de critiques au Brésil, notamment dans l'armée de l'air... où il y a toutefois de nombreux partisans du Rafale. "C'est l'avion le plus avancé technologiquement, c'est le meilleur, souligne-t-on. Nous avons beaucoup de choses à apprendre d'une coopération avec Dassault Aviation". Mais par rapport au Gripen, un monoréacteur dont la dernière version n'existe pas mais qui avance des coûts délirants de l'heure de vol (4.500 euros), les Brésiliens considèrent que le coût de maintenance du Rafale reste élevé. "Tout le budget ira à la maintenance", entend-on au Brésil. Quant au F/A-18 Hornet (Boeing), l'autre rival du Rafale, il profite de taux euro/dollar pour être compétitif face à l'avion français.
"Pour entretenir un Rafale en permanence, nous avons besoin de sept ou huit mécaniciens, avait expliqué en début d'année dernière l'ancien chef d'état-major de l'air, le général Jean-Paul Palomeros. Pour certains de nos concurrents, c'est pratiquement le double. Le coût de maintenance de l'avion s'en trouve donc réduit. C'était un des critères essentiels retenus dans la conception de l'avion". Chez Dassault Aviation, on explique que le nombre de mécaniciens peut baisser jusqu'à quatre. Selon les spécialistes, le Rafale a un coût de 39.000 euros l'heure de vol (coûts 2006, avant utilisation des nouveaux moteurs M88-4E). Il devait, selon le ministère de la Défense, diminuer à 10.000 euros l'heure de vol pour les Rafale C et B, et à 7.000 euros pour le Rafale M en 2012. Est-ce donc un simple défaut d'explication ? Possible. "Les rivaux de Dassault Aviation ont semble-t-il beaucoup critiqué le dossier du Rafale sous cet angle-là, précise-t-on. Dassault doit mieux communiquer sur les coûts de maintenance et les coûts à l'heure de vol"."
Les aspects positifs demeurent :
Source intéressante, la présentation de Charles Edelstenne à l'Assemblée nationale le 04 décembre dernier.
Dont :
C.E.2010 | Rafale(FR) | Typhoon(GB) | Raptor(US) | LightningII (US) |
Quantité | 286 | 160 | 188 | 2443 |
Coût unitaire programmeTTC | 108M€ | 172M€ | ||
Coût unitaire programme HT | 90M€ | 147M€ | 367M€ ou 282M€ | 128M€ ou 98M€ |
Dérive des coûts | 4.7% | 75% | 386% | 77% |
Une flotte de Rafale attendue jusqu'en 2065 ... des retraits de service à partir de 2053 ... pas de remplaçant avant 2035-2040 ... 20 ans de production assurée ...
"Nous attendons une croissance à un taux supérieur qui nous permette de remettre ce projet parmi nos priorités", a déclaré la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, en visite officielle à Paris. Elle a indiqué que la décision de son pays d'acquérir le Rafale prendrait "encore un certain temps", compte tenu du contexte économique du Brésil.
"Sur le Rafale, le Brésil a tous les éléments pour choisir", a affirmé François Hollande en soulignant "les qualités exceptionnelles du Rafale".
Paris table sur sa promesse d'effectuer d'importants transferts de technologie au Brésil pour remporter ce marché.
Autres éléments intéressants, les commentaires de Vincent Lamigeon du magazine Challenges :
"un article du magazine brésilien Istoe, l’équivalent de Newsweek, assurait que le chasseur F-18 de Boeing était en pole position pour le contrat de 36 appareils pour l’armée de l’air brésilienne, dit FX-2. Le journal évoquait notamment un prix proposé par Boeing de 5,4 milliards de dollars, contre et 4,3 milliards pour le Gripen du suédois Saab. Le Rafale ? 8,2 milliards de dollars."
"Le quotidien Folha de Sao Paulo avait déjà évoqué le chiffre de 8,2 milliards en 2010, assurant à l’époque que Dassault avait consenti une réduction de deux milliards pour atteindre 6,2 milliards de dollars. A 8,2 milliards de dollars, le coût unitaire du Rafale ressort à 227 millions de dollars, soit 175 millions d’euros. Le chiffre paraît énorme : la Cour des comptes évaluait en février 2010 le prix unitaire du Rafale pour les forces françaises à 142,3 millions d’euros, coûts de développement compris."
Difficile de parler chiffres, n'est-ce pas ? Surtout quand on ne mesure pas ce qu'ils intègrent ... (formation, armements, MCO, pièces détachées, sous traitance, transferts de technologies, etc.)